Archives par étiquette : refondation

LE CHEVALIER DU TABLEAU NOIR

Tous à vos flûtes ! Une situation de disette budgétaire règne à l’éducation nationale comme ailleurs, et la «reterritorialisation» voulue pour financer la «refondation» ne sont que des déguisements d’époque. En bref, on délègue aux collectivités le soin de trouver l’enveloppe que l’État n’a plus, afin de permettre un retour à la semaine de quatre jours et demi.

Cette semaine, bonus : télécharger la partition de la chanson (pdf)

> lien vers la chronique sur Mediapart [lien abonnés]
> lien vers le clip sur dailymotion / youtube

CONTEXTE
Le preux ministre de l’éducation nationale (dont nous avions chanté le portrait en direct au mois d’octobre) soutient le retour à la semaine de quatre jours et demi. Pourtant, si elle n’est pas correctement financée – c’est-à-dire par un budget national, assez élevé, et pérenne – cette réforme des rythmes scolaires aura pour conséquence immédiate d’accroître les inégalités territoriales : certaines communes pourront payer des activités dites « périscolaires » de bonne qualité, tandis que d’autres n’en auront pas les moyens.

LE CHEVALIER DU TABLEAU NOIR
chanson sur la réforme des rythmes scolaires (2013)
Paroles et musique : la Parisienne Libérée

C’est un ministre paladin
Un nouveau genre de Perceval
Qui contemple le Beau le Bien
Du haut de son cheval

Platonicien de la table ronde
Et laïque jusqu’au bout du Graal
Il croit qu’il peut changer le monde
Avec des leçons de morale

Oyez Oyez braves gens
Par décision des hautes sphères

On prépare le changement
Des rythmes scolaires

Au galop sur son destrier
Le chevalier du tableau noir
Sillonnant le ciel des idées
Veut entrer dans l’histoire

Un jour le prince le fait venir
Lui donnant une pièce de monnaie
Lui dit : « Tâche de bien t’en servir
Car c’est la dernière que j’ai ! »

Oyez Oyez braves gens
Par décision des hautes sphères

On décrète le changement
Des rythmes scolaires

Portant son sou et son épée
Le cavalier eidétique
Veut reterritorialiser
Les écoles de la République

Comme l’État n’a plus un denier
La colère gronde contre le vassal
Et bientôt notre cavalier
Doit descendre de son cheval

Oyez Oyez braves gens
Par décision des hautes sphères

On annule le changement
Des rythmes scolaires