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Rythm&News n°4 : Apologie et brouhaha

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SOMMAIRE
Édito : signalements
Qui suis-je ? :
invitation à l’introspection historique
L’apologie :
moi je dis qu’il a bien fait !
Berceuse du petit poisson :
la liberté, une expression ?
Brouhaha de l’unité nationale :
le dehors parle et le dedans se tait
Œuvre statistique :
sondage encadré
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Archives départementales de l'Oise - régime de Vichy

Régime de Vichy – Archives départementales de l’Oise

SIGNALEMENTS

Je vous signale qu’au lendemain des assassinats de Charlie HebdoJean-François Chazerans, professeur de philosophie, a été suspendu pour des propos pédagogiques jugés « inadéquats » par sa hiérarchie. Je vous signale que dans la foulée de cette sanction disciplinaire, il une plainte a été déposée contre lui pour «apologie du terrorisme». Je vous signale que tout cela se déroule dans la belle académie de Poitiers, en pointe dans les nouvelles méthodologies de repérage des élèves radicalisés par détection de leur habillement musulman. Je vous signale que Jean-François Chazerans, très soutenu localement, a un parcours philosophique et social et militant tout à fait digne d’intérêt, certes plus engagé et anticonformiste que celui de son zélé recteur Jacques Moret. Je vous signale que l’avocat de l’enseignant a pu consulter le dossier avant la commission disciplinaire qui se déroulera le 13 mars et n’y a pas trouvé d’élément concluant. Je vous signale, sur un plan plus théorique, que la construction d’un propos philosophique nécessite de pouvoir énoncer sans crainte des positions diverses et de formuler des hypothèses, éventuellement inadéquates, pour les confronter, y adhérer un temps et les contredire au besoin ensuite, ou l’inverse. Bref, philosopher implique de pouvoir s’exprimer librement afin d’élaborer une pensée complexe. Je vous signale que la traque obsessionnelle de l’apologie (du terrorisme ou de toute autre chose, d’ailleurs) implique logiquement l’interdiction pure et simple de philosopher. C’est une mesure envisageable, mais qu’il faudrait assumer plus clairement.

Je vous signale que la ministre de l’éducation nationale soutient qu’un petit garçon n’a pas été entendu au « poliçariat » pour apologie du terrorisme, tandis que son avocat dit avoir signé le PV de sa propre main. Je vous signale que celui des deux qui ment devra mettre fin à sa carrière rapidement. Je vous signale qu’un autre petit garçon a été dénoncé à tort par une responsable de cantine et je vous encourage à écouter le témoignage de son père. Je vous signale que la cantine en question est gérée par une municipalité Front National. Je vous signale aussi qu’une petite fille a été convoquée à la gendarmerie pour une phrase écrite dans une rédaction suite au signalement fait par une employé municipale. Je vous signale cette municipalité est gérée par le Parti Socialiste. Je vous signale qu’on a passé des menottes à un petit poisson de 14 ans pour une phrase qu’il avait prononcée en classe lors d’un débat. Je vous signale que dans le cadre de ce débat, l’enseignante aurait déclaré «Si tu penses ça, tu sors de la classe ». Je vous signale que tout cela corrobore ce que je disais plus haut : la traque de l’expression apologétique est contraire à la notion même de débat.

Comme je l’ai déjà signalé, on poursuit aussi des personnes dont les troubles psychiques sont avérés. C’est particulièrement dégueulasse.

Je vous signale que pendant ce temps, la France vend ses avions militaires au régime répressif en Egypte et que des musclés se baladent sur la Zad de Sivens et aux alentours, armés de barres de fer et de manches de pioche, sans être inquiétés par la gendarmerie, dont ils prétendent être un club de soutien.

Je vous signale que selon un sondage du ministère de l’intérieur (réalisé par téléphone auprès d’un échantillon représentatif de terroristes ?) 90% des personnes qui basculent dans des activités terroristes le font après avoir fréquenté internet. Je vous signale que si vous lisez ces lignes, vous êtes déjà sur la mauvaise pente.

Je vous signale que le blocage administrative du web, c’est-à-dire la censure de contenus sans recours au juge, vient d’entrer en vigueur en France. Je vous signale que vous pouvez écouter l’audition de Jérémie Zimmermann au Sénat ici et . Je vous signale que ce qu’il dit est exact, car j’ai moi-même testé : le navigateur Tor s’installe effectivement en un clic ce qui signifie concrètement que le contournement de la censure est à la portée de tout le monde (sauf peut-être de Bernard Cazeneuve, qui devra d’abord consulter ce tutoriel).

Je vous signale qu’Amnesty International trouve la définition de l’infraction d’apologie du terrorisme « vague ».  Je vous signale que ce sont des modifications très récentes de la loi qui permettent de multiplier ainsi les poursuites pour «apologie du terrorisme» et de recourir à des comparution immédiates. Je vous signale que le Syndicat de la magistrature évoque à ce propos une «désastreuse justice, produite par la loi du 13 novembre 2014». Je vous signale que la notion même de terrorisme n’est pas particulièrement claire et que son usage concernant l’attaque de Charlie Hebdo a parfois été jugée discutable. Je vous signale que cette nouvelle lubie politique et juridique qui consiste à poursuivre les apologues dissimule mal une incapacité manifeste à assurer la sécurité des personnes menacées, ainsi qu’une grave et déjà ancienne dérive de la France dans l’intolérance. Je vous signale que tout cela rentre en résonance de façon très étrange et paradoxale avec les grand messes nationales sur la liberté d’expression.

Je vous signale que la très néolibérale loi d’Emmanuel Macron, ce faux prodige jamais élu, est en passe d’être adoptée sans vote au parlement. Vous me direz peut-être que cela n’a rien à voir : détrompez-vous, c’est lié.

Soucieuse de participer à l’effort national, je terminerai cette introduction sur une note constructive et, je l’espère, conforme à l’esprit de mon époque, en signalant à l’attention de mes lecteurs un modèle de lettre qui peut être recopiée et adaptée aux circonstances, puis envoyée directement au premier ministre. Si ce modèle quelque peu daté ne vous convient pas, vous pouvez utiliser celui-ci ou celui-là qui sont très bien aussi.

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Le Désordre des Familles. Lettres de cachet des Archives de la Bastille. A. Farge et M. Foucault (p. 265)

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Qui suis-je ? : devinette

Être ou ne pas être, Charlie ou un autre, telle n’est pas la question. Qui devenir, voilà tout le problème.

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QUI SUIS-JE ? (Devinette)

Cabu, Radioscopie 1980
« Il faudra bien qu’un jour… Parce qu’en ce moment on est le troisième vendeur d’armes au monde, et puis par ailleurs les hommes politiques français parlent du rôle pacifique de la France dans le monde. C’est contradictoire, je crois. »

J’ai opprimé mes voisins
Avec un petit chapeau
Fait couler le sang européen
Jusqu’à Waterloo

J’ai collaboré sous Vichy
Plus que je n’ai résisté
J’ai donné des gages à l’ennemi
Plus qu’il n’en demandait

Qui suis-je, qui suis-je ?
Je ne ne me connais pas
Dites-moi par quel prodige
Puis-je m’ignorer comme ça ?
Qui suis-je, qui suis-je ?
Et suis-je vraiment moi ?
Sauvez moi du vertige
Je ne ne me souviens pas

J’ai bien aimé l’Indochine
Mais je ne sais plus du tout
Ce que j’avais contre le Viet Min
Après Diên Biên Phu

J’ai torturé en Algérie
Mais je le garde pour moi
Je regrette le temps des colonies
Allez savoir pourquoi

Qui suis-je, qui suis-je ?
Je ne ne me connais pas
Dites-moi par quel prodige
Puis-je m’ignorer comme ça ?
Qui suis-je, qui suis-je ?
Et suis-je vraiment moi ?
Sauvez moi du vertige
Je ne ne me souviens pas

Je vends des armes à foison
Des réseaux, des radars,
Des satellites, des porte-avions
Des missiles et des chars

Je vends des armes à tous les pays
Qui peuvent me les acheter
Pourquoi aurais-je des ennemis ?
Je me bats pour la paix !

Qui suis-je, qui suis-je ?
Je ne ne me connais pas
Dites-moi par quel prodige
Puis-je m’ignorer comme ça ?
Qui suis-je, qui suis-je ?
Et suis-je vraiment moi ?
Sauvez moi du vertige
Je ne ne me souviens pas

J’ai fait la guerre en Lybie
Avec tant d’habileté
Que j’ai armé le Mali
Contre mes intérêts

Puis j’ai été en Centrafrique
Un tout petit pays
Je vends même des Rafales à l’Egypte
Depuis que je suis Charlie

Qui suis-je, qui suis-je ?
Je ne ne me connais pas
Dites-moi par quel prodige
Puis-je m’ignorer comme ça ?
Qui suis-je, qui suis-je ?
Et suis-je vraiment moi ?
Sauvez moi du vertige
Je ne ne me souviens pas

Je suis la France guerrière
La France tyrannique
(Je) suis la France meurtrière
Et la France amnésique
Et la France amnésique !

Cabu et Jacques Chancel, Radioscopie 1980

cabu-14juillet-netJacques Chancel – Alors il y a l’autre dessin : «14 juillet, fête des tueurs». Alors les révolutionnaires étaient des tueurs.
Cabu – Mais le dessin montre les paras qui défilent…
Jacques Chancel – Oui mais enfin le 14 juillet c’est pas le 14 juillet d’aujourd’hui ou de demain, c’est le vrai 14 juillet !
Cabu – Alors justement, pourquoi c’est un défilé de couteaux et de haches, enfin ! Cavanna il dit toujours «Les animaux, au moins, ils ne font pas de défilé avec des haches et des couperets». Les cochons ils ne défilent pas avec… Ce dessin, c’est pour montrer que l’armée récupère toutes les vertus civiques et s’érige en gardien de toutes les vertus, l’honneur, le courage. Je ne vois pas pourquoi.
(…)
Cabu – Avec l’armée on ne gagne jamais un procès. On est toujours inculpés d’injure envers l’armée, mais jamais de diffamation. Parce que si on était inculpés de diffamation il faudrait que l’armée apporte la preuve qu’il y a diffamation. Elle ne veut pas s’engager sur ce terrain là : elle décrète qu’il y a injure, et le ministère public décide aussi qu’il y a injure évidemment parce que le ministère de la justice emboîte de pas au ministère des armées. Alors on est toujours condamnés !
(…)
Cabu – On me dit «Devant Hitler qu’est-ce que vous auriez fait, vous les objecteurs ?»
Jacques Chancel – Oui ?
Cabu – On peut répondre que s’il y avait eu plus d’objecteurs en Allemagne, il n’y aurait pas eu de guerre.

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L’apologie : moi je dis qu’il a bien fait

Avis à la population ! Nous portons à votre connaissance un nouveau règlement.
Interdiction de dire des conneries sur votre compte de gazouillis, au téléphone, à vos enfants, à vos collègues. Désormais, pour protéger votre liberté d’expression, il vous est demandé de ne plus exprimer ni violence, ni bêtise, ni propos ambigu, ni révolte douteuse.
Pour être sûrs de ne pas faire d’erreur et éviter le faux-pas, nous vous suggérons de ne plus vous exprimer du tout. La peine encourue pour infraction à ce nouveau règlement est de 7 ans de prison et 100.000€ d’amende. Nous vous rappelons que vous êtes à la merci des des dénonciations et des interprétations malveillantes, abusives ou tronquées. A bon entendeur, salut ! (Ou pour le dire dans un langage certes moins laïque mais peu soupçonnable de collusion avec l’ennemi : «Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende !» Évangile selon Saint Matthieu, chapitre XIII).

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L’APOLOGIE
Paroles et musique : la Parisienne Libérée

Eh bien moi je dis qu’il a bien fait.
Je sais, il y en a que cela va choquer. On dira peut-être que je passe les bornes, qu’importe.
Je soutiens son geste, je comprends ses raisons, et je trouve qu’il a agi avec autant de courage que de détermination. En un mot, je l’admire.

Mes amis sont consternés : « Quelle folie ! Comment peux-tu dire cela ? »
Ils s’agitent, m’interpellent : « Comment toi, qui défends les libertés, peux-tu cautionner cet acte infâme, inqualifiable ?  Comment peux-tu te rendre complice de cette barbarie ? Serais-tu devenue terroriste, peu à peu, sans que cela se voie ? Tu nous effraies ! »

Certains craignent pour moi, me prennent à part et me conseillent à voix basse : «Écoute, même si tu penses cela, surtout, ne le dis pas…»

Et pourtant si, je le dis, je le redis, en mon âme et conscience, à haute voix , comme cela : «Il bien fait !» Et pour aller au bout de ma pensée, j’ajouterais que j’aurais aimé faire moi-même exactement ce qu’il a fait. Si seulement j’avais osé… Je n’ai pas honte de l’avouer : en mon for intérieur, son acte m’a soulagée, je me suis sentie vengée.  Il a bien fait ! Il a fait ce qu’il fallait faire, en temps et en heure, et le simple fait d’y penser me remplit de bonheur.

Oui, j’aurais tellement aimé être ce pigeon qui s’est soulagé, sur l’épaule droite du président, pile au bon moment !

Eh bien moi je dis qu’il a bien fait.  Je sais, il y en a que cela va choquer. On dira peut-être que je passe les bornes, qu’importe. Je soutiens son geste, je comprends ses raisons, et je trouve qu’il a agi avec autant de courage que de détermination. En un mot, je l’admire. Et pour aller au bout de ma pensée, j’ajouterais que j’aurais aimé faire moi-même exactement ce qu’il a fait. Si seulement j’avais osé…

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Berceuse du petit poisson : la liberté, une expression ?

Depuis les attentats, en lisant les nouvelles, je pense souvent aux parents de jeunes enfants. On ne les entend pas, dans ce genre de moment : ils sont ailleurs, auprès d’un petit poisson dont il faut s’occuper jour et nuit. J’en connais plusieurs. Ils emmitouflent leur petit être et sortent pour la première fois au parc, pour lui montrer un arbre. Tiens, tu vois, ça c’est un arbre. Eh oui, c’est mouillé ! Tu vois, ça c’est la pluie. Et quand ils rentrent à la maison, si par malheur ils ont la télévision ou la radio, ils tombent nez-à-nez avec une traque en duplex, des image de décapitation que-nous-avons-choisi-de-ne-pas-vous-montrer, les cocoricos des ventes de rafales, de la guerre contre le terrorisme et des histoires d’enfants entendus au commissariat. N’écoute pas, petit poisson, dors. Le temps, qui connait la réponse, va continuer de couler.

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BERCEUSE DU PETIT POISSON
Paroles et musique : la Parisienne Libérée

Pendant que tu dormais
Quelque chose est arrivé
Le monde s’est affolé
Et ça t’a réveillé
Depuis tous les quart d’heure
Quand tu pleures, je pleure
Laissons le monde au loin
Dormons jusqu’à demain

Ce n’est rien, mon poisson
Tu vois bien, ce n’est rien
T’inquiète pas, mon poisson
Ne pleure pas, tout va bien

Pendant que des voix mâles
Nous inondent de basses
Je pleure sur le journal
Et les dessins s’effacent
C’est vrai que la liberté
N’est plus qu’une expression
C’est vrai, il y a de quoi pleurer
Pleure pas, petit poisson

Ce n’est rien, mon poisson
Tu vois bien, ce n’est rien
T’inquiète pas, mon poisson
Ne pleure pas, tout va bien

Je te raconterai plus tard
Comment des tout petits
Des fous et des bavards
Taxés d’apologie
Ont récité le mantra
Je vous jure, je suis Charlie
Dans des commissariats
Dans des gendarmeries

Je te raconterai
Comment toutes les mines,
Même les plus anodines
Ont été surveillées, soupçonnées, condamnées.
Comment c’est devenu si dur de dessiner,
De vivre, de chanter
Et surtout quand tu seras en âge de ne pas la faire
Je t’expliquerai la guerre.

C’est vrai que la liberté
N’est plus qu’une expression
C’est vrai, il y a de quoi pleurer
Pleure pas, petit poisson

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LE BROUHAHA DE L’UNITÉ NATIONALE

Comment analyser la communication gouvernementale quand elle en vient à fabriquer des vidéos de contre-propagande qui reprennent l’esthétique épique et ultra violente des films djihadistes ? Comment faire face, intimement, au tohu-bohu de ce nationalisme guerrier, à la cacophonie d’une éducation nationale caporalisée, au tumulte d’une justice qui marche d’un pas lourd aux côtés de l’exécutif ?

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BROUHAHA DE L’UNITÉ NATIONALE
Paroles et musique : la Parisienne Libérée

J’écoute la voix mâle, le cantique infernal
Les discours qui s’empilent, haineux, violents, fébriles
J’écoute le bruit sourd, les arrangements dociles
L’unité nationale est tout sauf musicale.

Apologie, prison, phobies, nation
Sécurité plutôt que liberté
Union sacrée de la laïcité
La guerre, pas la paix.

On veut le bruit des bottes, les leçons de morale
Les enfants et les fous devant le tribunal
On veut le signalement et la dénonciation
On veut la surveillance, on veut la punition

Depuis quelques temps, on ne s’entend plus penser.
Le dehors parle, et le dedans se tait.

Je cherche en moi la minute de silence
Qui respire et qui danse
Je cherche au milieu des sanglots
Le son d’un piano
Je cherche parmi mes colères
Comment faire
Entre nuit et brouillard, je cherche
L’issue du cauchemar

J’écoute la voix mâle, le cantique infernal
Les discours qui s’empilent, haineux, violents, fébriles
J’écoute le bruit sourd, les arrangements dociles
L’unité nationale est tout sauf musicale.

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Œuvre statistique

En guise de conclusion, j’aimerais partager la perplexité dans laquelle m’a plongée la lecture d’une enquête d’opinion consacrée au thème « voulez-vous qu’on limite vos libertés ? ». Pour éviter d’avoir à commenter ce sondage, j’ai décidé de l’encadrer et de l’offrir à votre contemplation. L’œuvre originale est ici. À bientôt !

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L’ensemble des contenus de la rubrique «Rythm&News» sont placés sous licence créative commons pour les usages non commerciaux. En cas de problème technique lié à la lecture des fichiers, vous pouvez essayer de les lire directement sur soundcloud (audio). Un grand merci à Mimoso qui m’a aidée à documenter les sujets abordés dans cette chronique.